Interview du Dr Zwillinger chirurgien esthétique à Paris spécialiste de la chirurgie des fessiers par le magazine Atlantico : Le grand retour du vrai faux-cul: ces folles de la fesse !
Les faux-cul qui font un derrière rebondi et que les femmes mettaient sous leur robe au XVIIIe siècle, c’est fini. Elles préfèrent désormais se faire injecter leur propre graisse dans les fessiers pour ressembler à Jennifer Lopez ou Beyoncé et encore récemment Kim kardasian ou encore Kelly Jenner.
Interview d’Atlantico :
Une Américaine quadragénaire, Renee, vient de médiatiser de façon spectaculaire son opération ratée d’implants fessiers. On observe que le nombre d’implants fessiers a surpassé le nombre de liposuccions en Angleterre, et est en constante augmentation aux Etats-Unis. Peut-on parler d’un phénomène de mode ? De quel pays vient-il ?
Nicolas Zwillinger chirurgien esthétique :
Il est vrai que nous pouvons parler d’un véritable engouement pour la chirurgie fessière.
Le pays qui fournit encore et toujours les modèles esthétiques en terme de chirurgie reste le Brésil. Les Brésiliens sont en effet très souvent les précurseurs dans ce domaine. Là-bas la chirurgie des fesses est à la mode depuis les années 80, elle y est aussi fréquente que les implants mammaires.
Ce phénomène a d’abord traversé le continent américain – du sud au nord – pour envahir les États-Unis, pays où l’explosion de la chirurgie esthétique est relayée par les médias populaires comme le cinéma et la télévision à travers les séries (Nip Tuck), mais aussi les émissions de télé-réalité et les stars de la chanson. La fesse fascine les jeunes générations actuelles, bercées par les clips de Beyoncé et le derrière le plus réputé au monde, celui de Jennifer Lopez.
Quel type de femmes y ont recours à l’augmentation des fesses ?
Les femmes qui ont recours à la chirurgie fessière sont issues très souvent des populations métissées, africaines ou latines. Ce n’est donc pas un mystère si le Brésil, pays de mélange social afro-latino par excellence produit et distribue la plupart des implants fessiers dans le monde, la marque brésilienne Silimed est en effet numéro un pour les implants fessiers.
Les canons esthétiques paraissent avoir peu changé. Comment peut-on expliquer cet engouement soudain ?
Les canons esthétiques des populations d’origine africaine sont différents des canons esthétiques occidentaux. Il n’y a pas de belles femmes sans de belles fesses sur le continent africain par exemple. C’est bien plus important que de beaux seins. L’exemple originel semble être les représentations sculptées primitives de la femme callipyge des temps anciens.
L’engouement soudain me semble être lié à la culture populaire musicale qui met en avant des beaux derrières à travers les clips de RnB ou de rap. Les femmes et leurs maris arrivent souvent en consultation avec des photos récupérées sur internet qui montrent des femmes aux formes très avantageuses voire démesurées pour ce qui est du postérieur.
Le phénomène de mode du brazilian butt lift commence-t-il à toucher la France ? Dans quelles proportions ?
La France est touchée car elle n’est pas insensible au phénomène mondial, avec des canons esthétiques qui se débrident de plus en plus. Si les seins ont longtemps été l’apanage de la chirurgie esthétique, les fesses sont en train de prendre et de trouver une véritable place au nombre des interventions pratiquées.
Les méthodes sont variées pour traiter la fesse, à savoir, liposculpture ou lipofilling fessier ou implants fessiers selon les cas et les morphologies.
Les hommes aussi ont envie de belles fesses et n’hésitent pas non plus à franchir le pas et la porte du cabinet pour se renseigner sur les techniques. La France refait son retard sur les grands pays américains de la chirurgie esthétique et les techniques se perfectionnent pour donner un autre regard, plus scientifique mais tout aussi attirant sur cette partie de l’anatomie humaine.
0 commentaires